Le groupe Degenève paye 20% de plus que la moyenne du secteur pour contrer les salaires suisses

posted: 09/12/2014
Le problème des charges salariales est désigné comme l'un des freins majeurs au développement des entreprises françaises et celui-ci s'accentue plus encore pour celles  qui sont situées à proximité de la frontière suisse. C'est notamment le cas du groupe Degenève qui possède trois sites installés à la frontière suisse (moins de 400 mètres pour celui située à Gaillard (74)). Le groupe de distribution (marques Toyota et Lexus) doit faire face à la concurrence des salaires suisses,bien plus élevés que les salaires français.
Pour conserver ses équipes (49 salariés), le groupe doit les payer avec des salaires entre 15 et 20% plus élevés que ceux pratiqués dans le secteur automobile français. "A Genève, un mécanicien peut toucher l’équivalent de 4 000 euros nets par mois alors qu’en France le salaire moyen tourne plutôt autour de 1 900 euros bruts", explique Ismaël Lucas, en charge des recrutements au sein du groupe Degenève.
Le groupe propose donc, en moyenne, un salaire de 2 400 à 2 600 euros bruts par mois à ses mécaniciens tandis que les plus expérimentés peuvent gagner jusqu’à 3 000 euros bruts par mois. "C’est important de bien payer nos salariés pour leur donner envie de rester dans l’entreprise et qu’ils ne basculent pas sur le marché du travail suisse", souligne M. Lucas, ajoutant que la hausse des frais fixes, "se répercute notamment sur le prix horaire des révisions". Cela est possible car le groupe se trouve dans une région où le pouvoir d’achat est plus élevé que la moyenne française se rapprochant plus de celui connu à Paris. 
En guise de motivation, en plus de leur salaire plus élevé que la moyenne, les salariés du groupe perçoivent des primes (trimestrielles, basées sur les résultats et d’assiduité, basées sur leur nombre de jour d’absence sur une année), des tickets restaurant et ils bénéficieront d’une mutuelle d’entreprise dès son instauration après renégociation au 1er janvier 2015.
"Ces outils de motivation constituent une baisse des charges pour nos salariés et cela les fidélise considérablement. Nous constatons moins de turn-over au sein de nos équipes car ils adhèrent à ce que nous mettons en place", précise Ismaël Lucas.
Du coté de ses besoins en recrutement, le groupe n’a pas de poste à pouvoir et privilégie pour tous ses postes vacants, lorsqu’il y en a, les promotions en interne. "Dans la grande majorité des cas, nous proposons une promotion à un de nos salariés que nous sentons prêt. 100% de nos propositions sont acceptées par nos salariés. C’est valorisant pour eux et cela nous permet de ne pas nous tromper dans la nomination."
Ainsi, au cours de sa carrière au sein du groupe Degenève, un employé pourra devenir agent de maitrise puis cadre comme un technicien pourra évoluer en chef d’atelier et responsable après-vente. Pour toujours motiver davantage ses équipes, le groupe Degenève forme ses employés à chaque changement de poste, sans exception et dans les 6 mois qui suivent la prise de poste. Dans 95% des cas, les formations sont assurées par le service de formation de Toyota, marque que le groupe distribue avec Lexus.
Victoria Meyrieu-Sabarly

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